Formes d’ordonnance valide
6. Formes d’ordonnance valide
Il y a deux formes d’ordonnance valide :
6.1. Les ordonnances directes
Une ordonnance directe est autorisée par un prescripteur au moment où l’intervention doit être exécutée pour un patient/client précis et se rapporter à une intervention ou à un traitement bien précis. La date et l’heure de l’intervention doivent également être précisés sur une ordonnance directe. À noter qu’il n’est pas nécessaire que l’intervention se fasse au moment de l’émission de l’ordonnance, selon la nature de l’acte. (Par exemple, une ordonnance pourrait viser un tomodensitogramme qui aurait lieu six mois plus tard). Une ordonnance directe peut être indiquée dans le dossier médical du patient ou client7 ou prendre la forme d’une prescription ou d’une requête, et elle doit comprendre les renseignements suivants :
Moment où l’ordonnance est donnée (date, heure);
Personne visée par l’ordonnance (identification du patient ou client);
Nom du prescripteur, accompagné de sa signature; et
Détails concernant l’intervention (nature du traitement ou de la procédure, moment où l’ordonnance sera exécutée, dose, fréquence, mode d’administration, etc.)
L’administration par un TR d’une substance contrôlée nécessite une ordonnance directe.
Par exemple…
Patient: Mr. Brown
1er jan 19 (1000) – Thérapeute respiratoire administre 4 inhalations de Salbutamol (100 mcg/inhalation) POD.
Signé : Dr Un
7 Les ordonnances directes peuvent être données par écrit, par voie électronique et verbalement. Veuillez passer en revue les sections du présent document intitulées Ordonnances verbales et Ordonnances électroniques.
Veuillez prendre note…
Un protocole induit par thérapeute respiratoire est un type d’ordonnance directe. Ces protocoles décrivent un plan de soins conçu d’avance, visant un patient précis. Souvent, on utilisera un algorithme pour guider le processus de décision du thérapeute respiratoire (p. ex., protocole de sevrage).
Un ensemble d’ordonnances (en format papier ou numérique) peut être utilisé pour mettre en place une ordonnance directe, à condition qu’il contienne tous les renseignements nécessaires (identifiants du patient, nom de l’approbateur, etc.).
6.2. Directives médicales
Une directive médicale est une ordonnance autorisée à l’avance par un prescripteur individuel ou un groupe de prescripteurs et qui vise une gamme de patients qui répondent à des conditions bien précises.
Une directive médicale bien construite doit comprendre les éléments suivants :
Le nom et la description de la procédure, du traitement ou de l’intervention ordonnée;
Les patients ou clients visés;
Les exécutants autorisés qui peuvent émettre la directive médicale et:
Soit exécuter l’intervention eux-mêmes ou
Demander à un co-exécutant d’exécuter l’intervention.
Indications et contrindications7 (p. ex., signes et symptômes de difficultés respiratoires associés au bronchospasme)
7 on pourra par exemple joindre une annexe offrant une description détaillée.
Toute exigence de formation (p. ex., seuls les thérapeutes respiratoires qui travaillent dans un certain domaine et qui ont un certificat avancé, ou qui ont suivi une formation continue, etc.);
Médecin ou autre professionnel de la santé qui autorise la directive médicale;
Liste d’approbations administratives de l’établissement, avec dates et signatures; et
Toute annexe pertinente jointe à la directive médicale.
Par exemple…
Tout le personnel infirmier autorisé peut être nommé comme exécutant d’une directive médicale d’administration de bronchodilatateur, et tous les thérapeutes respiratoires de l’hôpital peuvent être indiqués comme co-exécutants. Si, de l’avis d’une infirmière ou d’un infirmier autorisé, un client ou patient répond aux critères indiqués dans la directive médicale, il ou elle peut communiquer avec le thérapeute respiratoire et demander l’exécution de la directive médicale. Le thérapeute respiratoire effectuera alors sa propre évaluation et, s’il est d’avis que le patient ou client répond aux critères, il peut administrer le bronchodilatateur.
Veuillez prendre note…
Pour constituer une ordonnance valide, une directive médicale doit être signée par au moins un prescripteur autorisé (par exemple, un médecin). Toutefois, différents employeurs ont des politiques sur les personnes qui doivent signer les directives médicales. Par exemple, un employeur peut stipuler que le chef des soins d’urgence doit signer toutes les directives du service des urgences au nom du service au complet, ou exiger la signature de tous les médecins touchés par la directive.